
Que le président Macky Sall se le tienne pour dit. Le leader de Pastef ne compte pas arrêter sa tournée dite « Nemmeeku tour » malgré les altercations avec les forces de l’ordre, ce dimanche. Ousmane Sonko sera déterminé à faire face à ce qu’il qualifie d’’’intimidation’’.
La réaction de la Gendarmerie à Joal Fadiouth ce dimanche contre le cortège de Ousmane Sonko, qui a démarré sa tournée nationale, passe mal. « En temps qu’acteur politique de surcroît pour celui qui veut briguer les suffrages des Sénégalais, j’ai le devoir de rencontrer les compatriotes pour discuter et échanger avec eux. Nous avons commencé cette tournée aujourd’hui par l’étape de Diaganiaw chez notre jeune frère Bassirou Diomaye Faye qui a perdu récemment son grand frère. Après Diaganiaw, on est allé dans la commune de Niediene où nous avons été bien accueillis. Les gens étaient sortis massivement. Nous avons eu des échanges fructueux. Mais à notre arrivée à Djiwalo, on a commencé à avoir des problèmes, car nous avons trouvé un dispositif impressionnant de forces de l’ordre. Nous avons tous que ce nombre de gendarmes est venu de Dakar ce matin pour contrer certainement notre tournée », a révélé Ousmane Sonko. Il poursuit : « toujours à notre arrivée dans cette localité, on s’est rendus chez l’Imam où nous avons échangé. Ensuite on s’est rendus chez le curé de la paroisse de Joal. C’est dans le salon du curé, en pleine discussion, qu’un capitaine de la gendarmerie en compagnie de son adjoint a fait irruption pour me dire qu’ils ont besoin de moi. J’ai dit au capitaine : sortez et allez nous attendre dehors. Je lui ai fait savoir que c’est irrespectueux ce qu’il a fait en entrant dans ce salon. C’est impensable pour un capitaine de se comporter de la sorte chez un chef religieux. » Avant de rajouter : « Le capitaine m’a fait savoir que je n’ai pas droit de faire cette tournée. Il a sorti une notification dans laquelle le préfet lui a demandé de rétablir l’ordre et de maintenir la sécurité. Je lui ai signifié que jusque-là, je n’ai pas posé aucun acte remettant en cause l’ordre public. Je n’ai fait que rendre visite à l’Imam et au curé. Je lui ai également rappelé son agenda dans ce département, mais le capitaine nous a dit avoir constaté des attroupements chez le curé. » Poursuivant, Sonko souligne qu’il lui a posé la question de savoir s’il a entendu appeler des gens pour sortir l’accueillir. « Moi Ousmane Sonko, si je viens te rendre visite, si tes voisins apprennent ma présence, ils prendront d’assaut votre domicile », a-t-il dit au gendarme. « C’est le destin. « Yalla moko def ». Je n’y peux rien. Moi je n’ai pas besoin de jouer un film ou faire du théâtre sur la pour faire sortir des gens », a dit Sonko lors de sa déclaration post-Nemmeekou tour à l’étape de Mbour.
S’adressant au président Macky Sall qu’il accuse d’être dernier ces intimidations, Sonko assure qu’il va poursuivre sa tournée. Sonko a fait savoir que « cette tournée va se poursuivre, qu’il pleuve ou qu’il neige ». Il a d’ailleurs rassuré les patriotes en leur demandant de se mobiliser et de prendre leurs responsabilités, car tout le monde est témoin de ce qui est en train de passer. Le leader de Pastef a pris à témoin les Sénégalais, citoyens ordinaires, chefs religieux. « Trop, c’est trop ! Lui Macky Sall a le droit d’organiser ses tournées pour renforcer son pouvoir, mais quelqu’un d’autre n’a pas le droit d’aller à la rencontre des Sénégalais. Ça ne va pas prospérer. Nous allons continuer notre tournée. Il ne peut pas nous intimider. Demain, nous allons poursuivre notre tournée dans d’autres communes », a-t-il donné rendez-vous à ces partisans et sympathisants.